Instituteur

L’histoire de l’instituteur est tout naturellement liée à l’histoire de l’enseignement et des écoles.
Dans un premier temps, les enseignants sont essentiellement des membres du clergé, qui enseignent l’art de la lecture et de l’écriture à de futurs ecclésiastiques, mais d’autres systèmes vont également apparaître (et parfois disparaître), comme l’existence de précepteurs pour les fils de familles riche.
À l’époque française (1792-1815), les républicains tentent de mettre sur pieds un système indépendant du clergé, mais ils échouent.
Entre 1815 et 1830, les Hollandais tenteront de hausser le niveau scolaire belge pour l’aligner sur celui des écoles des Pays-Bas. C’est le début de l’enseignement par groupe d’âge (jusque-là, une seule classe reprenant tous les élèves quel que soit leur âge était le système le plus commun) et de l’utilisation de manuels scolaires. Le tableau noir fera également son entrée dans les classes.
Au début du XIXe siècle, les professeurs sont devenus laïques et doivent désormais réussir un concours pour pouvoir enseigner (première école normale instituée en 1818).

Ce que fait l’instituteur

Entre 1792 et 1815, il est demandé aux instituteurs d’instruire les élèves en leur enseignant la lecture, l’écriture, le calcul et la morale républicaine (qui vient remplacer le catéchisme enseigné jusque-là par les professeurs issus de l’Église). Les travaux d’aiguille sont également au programme pour les filles.
Plus tard, sous le règne des Hollandais, la morale républicaine sera remplacée par le catéchisme et de nouveaux cours feront leur apparition : “poids et mesure”, histoire et géographie.
L’instituteur doit donc enseigner toutes ces matières à ses élèves.

Outils utilisés

Tous les objets repris ci-dessous ne sont pas des outils de l’instituteur, mais ils sont tous susceptibles d’être retrouvés dans une école et utilisés soit par les élèves, soit par leur professeur.

Les pupitres sont les bancs attachés à une table sur lesquels les élèves travaillent durant la classe. Ils disposent d’une rainure qui permet d’empêcher la plume de rouler par terre et d’un trou pour déposer l’encrier.

élèves assis à un pupitre

La plume est le “stylo” de l’époque. Il s’agit d’un instrument qui permet d’écrire à l’encre. Pour s’en servir, il faut tremper la plume dans l’encrier et écrire jusqu’à ce que la réserve d’encre ainsi obtenue soit épuisée. Cet outil est relativement difficile à manier, et il n’est pas rare que les élèves tachent leur feuille ou leurs doigts, ou même qu’ils trouent le papier.

Plume et boite à plume

L’encrier est un petit pot contenant une réserve d’encre. Les élèves doivent tremper leur plume dans l’encrier pour pouvoir écrire. Les encriers sont remplis chaque matin par l’instituteur.
L’encre est violette, à cette époque. Les élèves se tachent souvent les doigts.

encrier et plume

L’ardoise est un “mini tableau noir” qui permet aux élèves d’inscrire à la craie un texte, un calcul…destiné à être rapidement effacé.

ardoise

Le tableau noir est l’outil d’enseignement de l’instituteur. Il y note les informations à retenir, les exercices à réaliser, les textes à recopier…

Tableau noir d ecole

Le saviez-vous?

Le port du bonnet d’âne est sans doute l’une des punitions les plus connues. À notre époque, on considère qu’affubler un élève d’un bonnet d’âne est une manière de l’humilier ; ce n’était pourtant pas le cas à la base ! En effet, à l’époque où cette punition a été mise en place, l’âne était considéré comme un animal intelligent, et le but du port du bonnet était de transmettre cette intelligence à l’élève.

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